Clair obscur
Devant moi, collines après collines moutonnent jusqu'à l'horizon ; dans les creux des vallées, une rumeur enveloppe les pointes des grands pins ... Pics d'automne dans toute leur beauté !
Je suis tentée par ce petit sentier qui s'enfonce sous les arbres jaunes et rouges : son odeur d'humus et de feu de bois, avec un reste de senteur de la prairie, est plus délicieuse que tous les parfums. Le craquement des feuilles sous mes pas semble me dire : "Viens, viens donc, nous avons tant de choses à t'apprendre !"
Oui, il y a de la Barbarie ... pas que chez les canards, nous en sommes désormais certains.
Barbarie et/ou Utopie. Les musées ferment, les magasins restent ouverts ... Serait-ce finalement que les lieux de culture sont davantage à protéger, parce que plus précieux que les temples du commerce ?
Les barbares n'aiment pas la fête, ni l'art, ni boire un coup avec des potes. C'est con.
Saurons-nous surmonter la méfiance et la peur, peur de la rencontre, peur de l'ouverture, peur de ma propre vulnérabilité : "Qu'aurai-je à donner en échange ? ..."
Saurai-je m'aimer assez pour accepter que l'autre m'aime, le temps d'un sourire, d'un don ? Saurai-je être assez libre, assez joyeuse pour me tenir là où il n'y a plus de différence - juste de la joie à l'échange, sans calcul, juste une rencontre de coeur à coeur ?
Donner n'existe pas, recevoir n'existe pas : il n'y a que le partage.
Joshin Luce BACHOUX - Tout ce qui compte en cet instant - Journal de mon jardin zen - Editions Points
Chaumont sur Loire - « Carré et Rond », jardin de Yu Kongjian, Parc du Goualoup
Une éclaircie chez Zoé Varier ...
Merci à Aifelle, pour cette invitation, ce partage ...