Toiles à beurre
Si j'adore les noms des variétés de légumes et de fruits, il en va de même pour les tissus, mais je le découvre actuellement : denim de Nîmes, toile de Jouy, popeline (déformation de papeline, car originaire d'Avignon, cité papale), vichy, damas, cachemire, blue jean (bleu de Gênes), bretagnes ... une invitation au voyage !
Eh bien, chère Aifelle, j'ai dû me documenter sur "rouennerie", notifié en si gros sur la façade d'une demeure qui domine la place de l'église prieurale de Souvigny dans l'Allier ... Berceau de la dynastie des Bourbons, dépendance de Cluny, et étape des pèlerins en route pour Compostelle, les marchands de toiles devaient y faire ... leur beurre, et vendaient accessoirement des parapluies (normands ?).
Lors de mon petit pèlerinage familial, j'ai à mon tour fait mon beurre lors de la vente d'Emmaüs : contre quelques pièces de monnaie, j'ai obtenu ce butin, désormais lavé et repassé, prêt à l'emploi ! Cinq coupons de tissus de belle facture et une superbe paire de bretelles !!! Les idées, comme à l'accoutumée, cavalent sous ma tignasse ; je consigne dans mon cahier de couture pour faire refroidir la lessiveuse !
Bon, ce soir, on met une petite laine ... c'est diiiingue !