Cherchez la p'tite bête
J'ai retrouvé "ma" coccinelle ! Je me plaignais l'an passé de n'avoir aucune bête à Bon Dieu dans mon jardin, alors que je me donnais tant de mal pour les attirer ... Elle était apparue dans l'été et avait dévoré, tranquillement, tous les pucerons de la partenelle : Alleluia !
C'est en Mars, cette année qu'elle m'a fait signe, dans le buis (qui, lui, semble avoir survécu à l'attaque de pyrale). J'imagine qu'elle a dû passer l'hiver dans une tige sèche et creuse du fenouil voisin.
Quant aux bettes à cardes rouges, elles sont perforées ... par des chenilles !
Mais peut-être prennent-elles désormais leur envol ?
Dans la lunaire, ils sont blancs, jaunes, bleus, blancs bordés d'orange : les papillons !
Le parfum de la monnaie du pape les envoutent ...
Dans le cognassier qui ouvent ses boutons floraux, les bourdons se saoûlent ...
Confinée dehors quelques heures, en compagnie d'escadrons ailés, drôle de printemps sur Terre.
Tourbillonne l'automne
Avec toute cette pluie, on finirait bien par rouiller ...
Alors, 7 - 8 ! on move son body !
Vacances riment avec danse (pas macabre en ce jour de Toussaint) :
- Un pas de deux à la médiathèque du Centre National de la Danse à Pantin, avec consultation sur place et emprunt de documents comme :
Daniel LARRIEU - Emmy (1995), visible sur le site Numéridanse
- Retrouver Daniel LARRIEU dans Degas et moi - Arnaud Des Pallières - Film de la 3ème Scène - Opéra de Paris
avec Michael LONSDALE, son phrasé, sa silhouette fragile et cette musique de Schubert, terriblement triste.
A découvrir ... mais ça plombe !
- Plus léger, des pages à admirer, rapportées de mon grand jeté lyonnais :
De pas en pas ou l'abrégé fertile des pas de danse - Collection Dançer - Mary CHEBBAH - Daphné KOUTSAFTI (2018) : album amusant et instructif, découvert grâce aux formidables libraires de Musicalame à Lyon.
La danse racontée aux enfants - Christine BEIGEL - Edition de La Martinière Jeunesse (2012) : un texte juste et une iconographie très bien choisie ... Ce sera pour les flèchettes de la classe, qui ont le droit d'emprunter des livres quand ils ont fini avant les autres ;-)
- Un fouetté en préambule des congés scolaires avec Holy :
Un impressionnant solo de Shlomi TUIZER, écrit par Edmond RUSSO, vu au Centre Chorégraphique de Tours, d'après le texte déjanté, anticonformiste et toxique d'Allen GINSBERG : ça secoue !
- Des ports de bras et de grands écarts chez RODIN, en son musée parisien
de la plastique sans plastoc,
Rodin avec la Loïe Fuller
et des bourgeois de Calais ...
qui, immanquablement, nous renvoient au May B de Maguy MARIN, et à son Urgence d'agir.
Du grand ART tout cela ...
Octobre au jardin
Cet Octobre au jardin, l'évènement majeur est : plic ploc pluie, quasiment tous les jours !
Pour les fleurs, l'automne signe le retour des cyclamens de Naples, blancs ou roses, qui semblent (enfin !) se propager : je les espère en tapis depuis tant d'années, et les voilà qui partent à l'assaut de l'escalier ...
J'ai planté quelques nouveaux asters et des pensées pour boucher les trous des carrés potagers qui ont souffert avec la sécheresse de l'été.
Les sédums sont en majesté et quelques roses résistent.
Des oeillets d'Inde s'attardent, ainsi que des dahlias, cosmos, zinnias.
Les têtes de tournesols sont récoltées pour leurs graines : il me reste à les sortir de leur coeur, les mettre à sécher, et les distribuer aux mésanges et consort.
La lavande a été taillée, et les épis sont épandus en paillage sur le potager.
J'ai dédoublé la tanaisie et les iris.
Je récolte et cuisine : salades (laitues rouges et blondes, mâche, cornet d'Anjou, roquette)
bettes de couleur, tétragone et épinards pour la verdure
dernières tomates, poivrons et aubergines
quelques courges, qui n'ont pas apprécié les grosses chaleurs
des petites betteraves de toutes les couleurs
du basilic qui va finir en pesto, du persil mixé avec des noisettes pour saupoudrer les sus-nommées salades, des feuilles de céleri pour parfumer les soupes,
du thym, de la sauge, du romarin pour les tisanes, les sauces des plats rôtis et l'eau de cuisson des cocos de Paimpol ! de la verveine citronnelle pour digérer tout cela ...
Les poireaux n'ont guère grossi et les choux ont été sévèrement attaqués par les chenilles : je suis partageuse ;-(
Les fruits d'ici sont les coings, transformés en compotes dorées, congelées pour l'hiver.
Travaux effectués :
le récupérateur d'eau précieuse est installé,
les artichauts sont divisés et repiqués,
le potager est débarrassé des tuteurs à tomates, le tuyau d'arrosage est remisé,
les pieds de légumes fanés (tomates, courges, courgettes, aubergines, poivrons ...) sont coupés en petits tronçons et laissés sur le sol pour un compostage de surface.
Les épluchures de cuisine sont épandues pour nourrir le sol et ses habitants pas trop vertébrés.
J'ai commencé à disposer du carton, étaler les tontes de pelouse et les premières feuilles mortes,
la consoude qui se développe avec aisance est régulièrement coupée pour enrichir le compost,
quelques bulbes de jacinthes et narcisses ont été plantés.
Le soir venu (très tôt désormais), j'imagine un jardin 2020 encore plus exhubérant, varié et productif,
et je lis ...
Lire au jardin
Coussin de lecture assorti (pas facile à photographier le bestiau, avec ses trois faces !) pour profiter de cette belle fin d'été au jardin. Le tissu fleuri était utilisé pour l'intérieur des carnets.
Je prépare un petit sac pour balader les bouquins, mais, du cerveau aux doigts, le chemin est tortueux ... Vous en voyez déjà la couleur !
Fleurs de Chaumont 2018 !!!
Belle semaine ...
Comme dans un tableau
En Hollande, c'est le paysage le protagoniste et les actions purement humaines - même la chute extraordinaire d'Icare tombant tête la première dans la mer parce que la cire de ses ailes artificielles a fondu - sont des détails secondaires ; comparé au champ labouré de Brueghel, aux arbres, au navire qui appareille et au laboureur, l'aéronaute qui tombe est insignifiant. L'adéquation de la peinture et de la réalité était si totale que, tout au long de ma route, d'innombrables après-midis passés à flâner dans les musées ressuscitaient. Chaque pas les confirmait. Chaque scène provoquait son écho. Les mâts, les quais et les pignons d'un port de rivière, l'arrière-cour avec son balai de bouleau appuyé contre le mur de briques rouges, le sol en damier des églises - ils étaient tous là, la gamme entière des thèmes hollandais ; jusqu'aux tavernes où je m'attendais à trouver des rustres en train de festoyer et les y trouvais, en effet ; et, à chaque fois, comme par magie, le nom du peinter griffait la scène en diagonale dans ma tête. Les saules, les toits et les clochers, les vaches même broutant, l'air gêné, dans les prairies du premier plan - inutile de se demander quel chevalet elles attendaient tout en ruminant.
Patrick Leigh Fermor - Dans la nuit et le vent - page 67
BRUEGHEL l'ancien - La moisson (Août - Septembre) - 1565
L'existence prend beaucoup de place ... Le laid aussi.
Parfois, on peut s'évader, pour reprendre des forces.
Comme la plume au vent,🎶 la donna è mobile 🎶
Voici la dernière petite broderie des Fils Atalie, réalisée à l'été 2018, et montée elle aussi en protège-carnet (avec couverture rigide, acheté chez Cultura).
J'ai conservé le tissu "libellules", combiné cette fois avec le coupon japonais à motif "diamants", rappelant le point d'oeillet de la broderie, et à la couleur violette plus intense.
Martine annonce qu'elle cessera son activité fin 2020 : une visite sur son site s'impose ! Les petites grilles de 2017 y sont par exemple en téléchargement gratuit ! Quant à ses fils, leurs teintes subtilement dégradées sont un plaisir pour la brodeuse. Ici, j'ai aussi bien aimé les jeux de points.
En ce moment, je vais souvent admirer le délicat travail d'alchimiste de "Teinture sauvage", qui marie avec un goût très sûr, plantes et fibres, pour réaliser des fils à broder ou à tricoter avec un grand souci d'économie d'eau et de respect de l'environnement.
C'est dans les marges et les lisières que la vie est la plus riche et la plus inventive ; les gros systèmes sont démodés, fragiles, perpétuellement obsolètes. Nos petits plants et nos petits points ne domineront pas le monde, mais ce n'est pas ce que l'on recherche !
Voici donc un simple cadeau, que j'aimerais compléter avec d'autres accessoires. A suivre ! (mais la rentrée approooooche ...)
Jardin de Chaumont - 2019 : "Voguer, flotter, voler", des verbes d'action et de lâcher-prise !
Au 💚 de l'été
Au coeur de l'été, j'ai repris les coeurs et fleurs brodés l'an passé, et réalisé des carnets pour les amies jardinières qui lâcheront leur grelinette et leur arrosoir dans quelques mois, et noteront leurs rêves de potagers 2020 ... (j'ai déjà commencé d'écrire les miens !!!)
Après des recherches infructueuses, j'ai finalement choisi ces coupons de tissus japonais chez Cultura : j'adore le motif "libellules", en hommage à toutes ces demoiselles qui ont animé mon jardin cet été !
Mes modestes réalisations placées ici dans l'écrin d'un des jardins de Chaumont, intitulé "Voguer, Voler, flotter", à la belle palette sensorielle.
J'y ai retrouvé l'agastache, plante découverte au festival 2018, et, qu'avec les butineurs, nous avons adoptée au potager cette saison (dont la "golden jubilée" à odeur de fenouil).
Il paraît qu'elle se ressème facilement ... un paradis pour les bzzzz !
Jardin de vert
Festival des jardins de Chaumont sur Loire - Edition 2019 : Jardins de paradis - Le jardin de verre, inspiré par
Paul KLEE - Destroyed labyrinth (1939)
Francesco COLONNA (?) - Le songe de Poliphile (1467)
Oui, le vert est une couleur !
Au top !
Un deuxième projet couture spécial canicule ...
c'est le top évasé issu du Hors série de Modes et travaux été 2018, contenant des patrons conçus par Anne Kerdilès :
Pas de difficulté technique particulière, car j'y ai retrouvé le montage du top Calypso cousu il y a deux ans. J'ai simplement terminé les épaules en couture invisible, à la main ...
J'ai réussi à le faire rentrer dans mon coupon d'un mètre : c'est un coton qui ressemble à un liberty, acquis à moitié prix chez Bouchara.
Et le voilà qui se balance sur une branche du cognassier, tout léger !
Attention ! une photo prise au festival des jardins de Chaumont s'est glissée dans cet article ...
Vous devinez la suite ?
Kimono dans le vent
Allez, je souffle sur les braises de ce blog pour le faire palpiter encore un peu ...
Un vent d'été enfin moins chaud, et je fais quelques photos de mes travaux d'aiguille et de binette.
Les deux furent maigrelets, faute de climatiseur sous le pied de biche ou le manche de la grelinette.
Récolte lilliputienne au potager : petites tomates, petites patates, petits oignons ... il reste des volumes vacants dans le congélateur !
Pour la garde-robe, j'ai achevé ce kimono Kochi de Papercut Patterns, et là, je ne suis pas dans le vent car le patron est paru il y a deux ans ! On est toujours obsolète dans cette société !!!
Mon tissu devait avoir deux ans également, acheté en coup de coeur sur le site de Mercerine.
Plusieurs versions sont proposées (en anglais, je vous préviens ...), et je crois que j'ai fini par faire une autre combinaison avec les différentes pièces du patron : avec poches, sans liens pour le croiser (j'étudierai la question pour une future déclinaison) , sans bande d'encolure (mais ce doit être plus joli).
Si on est courageux, patient et plus expérimenté, on peut entièrement le doubler : sympa pour les petits matins frisquets - doudou/pilou ...
J'ai juste un peu peiné pour fermer les dessous de bras, car les explications n'étaient pas suffisamment claires pour mon niveau de couture. Maintenant que le montage est mieux compris, je retenterais bien l'aventure !
Dans mon élan, je laisserai un prochain billet avant trois mois ...