Après tout ...
Seul pendant la tempête, un homme refuse de fuir le désastre qui a englouti sa maison. Réfugié dans son propre grenier, il se recompose une existence à fleur d’eau avec les quelques effets qu’il a pu sauver.
La tempête passe, mais l’eau demeure et l’homme doit imaginer des solutions de plus en plus en inventives pour survivre dans cet environnement amphibie. Il se construit un radeau, comme extension de son nouvel habitat avec tous les matériaux encore disponibles et ceux qu’il retrouve à la surface de l’eau. Ce sera son jardin flottant, véritable plateforme d’expérimentation pour une culture vivrière et poétique hors du sol.
Ce jardin s’incarne dans une nature sauvage qui a pris le pas sur la civilisation. C’est une ode à l’inventivité humaine dans sa capacité d’adaptation et de création. Il raconte l’histoire d’un homme qui, malgré la violence de son environnement, cherche des solutions concrètes pour continuer à vivre dans ce monde devenu inhabitable.
Les visiteurs sont invités à une immersion dans l’univers de cet habitant imaginaire. Ils découvrent d’abord une mystérieuse pièce où s’entasse un grand nombre d’objets divers, autant d’indices semés qui témoignent de ses activités quotidiennes. C’est en sortant du grenier qu’ils pénètrent dans son véritable jardin et comprennent sa véritable nature.
Je reste - Festival des Jardins de Chaumont sur Loire 2016 - PRIX SPÉCIAL DU JURY
Lélia DEMOISY et Julie MAHIEU, scénographes, Adèle HOPQUIN et Maud NEGRON, paysagistes DPLG
L'esprit brocante et récup' est très présent à Chaumont cette année. C'est drôle de constater qu'à notre époque hyper branchée de partout, super connectée, les jeunes concepteurs de ces jardins rêvent de greniers ou de lieux remplis d'objets qui furent familiers ... à leur arrière-grand-mère ! Y aurait-il finalement moins d'affectif dans un smartphone que dans un nain de jardin ? La console de jeux serait-elle moins un doudou qu'un service à café dépareillé et ébréché ? Pas de trace dans ces jardins futuristes du Pomekon Truc ??? Oubliée, la laisse électronique ... l'environnement retrouve du sens.
Je retournerai voir "Je reste" !